Monsieur Brunetti, lors de l’Assemblée générale du SVC, vous parlerez d’«idées de réformes pour une prévoyance vieillesse durable».
Le thème de la prévoyance est à l’ordre du jour depuis de nombreuses années, mais aucune solution pérenne n’a été trouvée pour l’instant.
Quelles sont vos formules gagnantes pour garantir la prévoyance vieillesse à long terme.

Réponse:
Corriger le déséquilibre financier de la prévoyance vieillesse suisse fait incontestablement partie des principales missions de la politique économique pour les années à venir. Le défi réside dans le fait d’imposer politiquement une réforme qui adapte systématiquement le système à l’allongement constant de l’espérance de vie. J’étudie la thématique de la prévoyance vieillesse depuis de nombreuses années. En me basant sur une analyse, je présenterai au public, avec Heinz Zimmermann de l’Université de Bâle, trois éléments de réforme différemment pondérés. 
La réforme principale consiste à mettre en œuvre l’initiative sur les rentes. En raison des oppositions à prévoir, je propose trois piliers possibles d’une éventuelle contre-proposition qui permettrait d’appliquer l’essentiel du projet tout en augmentant nettement les chances de réalisation politiques. Cette réforme principale devrait être complétée par deux autres adaptations. Tout d’abord, une réforme supplémentaire pour le 2e pilier qui instaurerait un ajustement automatique du taux de conversion et du taux d’intérêt minimal à l’espérance de vie et à la situation sur les marchés des capitaux ainsi qu’une flexibilisation minimale de la rente. Ensuite, une réforme complémentaire qui prévoirait la mise en place rapide d’allègements fiscaux sur l’activité professionnelle après l’âge de la retraite, notamment afin de contrer les craintes d’une éventuelle discrimination des personnes actives seniors.
Je me réjouis de présenter ces idées de réformes à un large public et d’en discuter avec mes collègues de la table ronde et les membres du SVC!