A. Bassin : Le Temps dispose d’une expertise reconnue en matière de production de podcasts, avec par exemple le succès international que rencontre “Brise-glace”, une série qui s’intéresse à des expériences de vie et à des parcours hors normes. Depuis longtemps, nous avions envie de valoriser ce savoir-faire pour l’économie, un autre «biomarqueur» de notre média. La collaboration avec Swiss Venture Club nous a permis de franchir le pas, de partir dans un mode très intimiste à la rencontre des personnalités exceptionnelles qui forgent la prospérité suisse.

A. Bassin : Notre objectif, c’est vraiment de saisir ce qui sous-tend et conditionne l’acte d’entreprendre, le fait de passer de la parole aux actes et de déplacer des montagnes pour y parvenir. “Feu sacré” ne s’adresse ainsi pas du tout uniquement aux patrons d’entreprise! En écoutant par exemple dans le premier épisode le fondateur de QoQa, Pascal Meyer, on découvre cette incroyable faculté qu’il a de penser “en-dehors de la boîte”, mais aussi à quel point il puise son inspiration dans ses échanges avec sa communauté et les gens qu’il rencontre. C’est réellement un aimant à idées. Découvrir de tels profils est très enthousiasmant car cela rappelle qu’une entreprise, ce n’est pas une simple entité destinée à générer du chiffre d’affaires et des profits, mais un maillon central de notre quotidien.

A. Bassin : Je suis une fan inconditionnelle des PME suisses et regrette qu’elles se soient parfois retrouvées dans l’ombre des start-up. Par leurs promesses, celles-ci sont évidemment aussi très intéressantes et d’ailleurs, elles seront aussi présentes dans le podcast, avec par exemple un épisode consacré à André Borschberg, pilote de l’expédition aéronautique Solar Impulse et cofondateur de la société H55. Ce que je trouve toutefois fascinant dans la PME traditionnelle suisse, c’est l’agilité, l’intelligence, et la vision à long terme qui est au cœur de l’engagement de ceux et celles qui les dirigent. On sent vraiment cette flamme qui a inspiré le nom du podcast.  

A. Bassin : En ayant l’occasion de les observer et d’échanger avec elles depuis le début de la pandémie, je suis fascinée par leur capacité d’adaptation et leur persévérance. En deux ans et demi, elles ont géré des périodes de confinement, la pénurie de main-d'œuvre, les problèmes d’approvisionnement, l’explosion des cours de l’énergie et elles ne semblent pas perdre la foi. Si le chômage n’explose pas, c’est en premier lieu grâce à ces patrons et ces patronnes qui continuent à se battre au quotidien pour leur entreprise. 

A. Bassin : Sans aucun doute l’esprit d’entreprise et une forte capacité de travail. Mais j’ai envie d’ajouter deux ingrédients indispensables à mes yeux, l’empathie et une forme de vision sur l’évolution du monde et de la société.